Appel des travailleuses et travailleurs du numérique pour une autre réforme des retraites

Le syndicat de l’industrie informatique CNT-Solidarité Ouvrière est signataire de l’appel du collectif onestla.tech pour une autre réforme des retraites, voici l’appel :

L’automatisation peut être une chance pour l’humanité : elle permet de déléguer aux machines toujours plus de tâches fastidieuses, ingrates, complexes, ennuyeuses ou non épanouissantes. Les progrès fulgurants effectués au cours des dernières décennies dans les domaines de l’électronique, de l’informatique, des réseaux et de l’intelligence artificielle permettent tous les jours un peu plus de s’affranchir du travail.

Malheureusement, les monumentales richesses produites par les machines et les programmes développés par les actrices et acteurs du numérique sont elles aussi accaparées par une poignée de personnes, propriétaires ou actionnaires des multinationales de la tech ou de domaines qui en dépendent toujours plus. Cela représente plus de 3 300 milliards de dollars rien qu’en 2019. Un exemple parmi d’autres, Bernard Arnault est un important actionnaire de Google, de Netflix mais aussi de 50 startups incubées à la Station F. Alors que les plus pauvres de nos aînés, en particulier les femmes], doivent survivre avec 868,20 € par mois de minimum vieillesse, il gagne l’équivalent de 3 millions d’euros par heure.

Le gouvernement voudrait nous faire croire qu’il faut travailler plus longtemps pour financer les retraites de nos anciens, que les cheminotes et cheminots, les soignantes et soignants, les pompières et pompiers ou les enseignantes et enseignants seraient des nantis vivant aux crochets de la société. En réalité, les inégalités sont telles que 26 personnes possèdent plus à elles seules que 3,8 milliards d’humains réunis. À la deuxième position de ces 26 personnes se trouve Bernard Arnault, juste derrière Jeff Bezos. Parmi ces 26, se trouvent quelques acteurs de la tech… mais aucun cheminot, ni soignant, ni pompier, ni enseignant.

Allonger le nombre d’années de travail nécessaires avant la retraite ou encore prétendre lutter contre le chômage tout en incitant à effectuer des heures supplémentaires est une aberration, un non-sens historique à l’heure de l’automatisation galopante. Se battre pour « la valeur travail » est non seulement futile mais dangereux : la société de consommation, cette volonté imbécile de vouloir produire toujours plus et toujours plus inutile est en train de détruire notre planète.

Ces machines et programmes, parce qu’ils sont de grands facteurs de gains de productivité, sont également la cause de la destruction de la valeur de nombreuses compétences sur le marché du travail. Les femmes et hommes ainsi rendus précaires ne bénéficient d’aucune clémence de notre société : injonction leur est faite de se conformer à un marché du travail qui ne tolère pas qu’on ralentisse sa marche vers une rentabilité érigée comme une fin en soi. Tout ceci au mépris de l’avis des premières et premiers concernés, livrés à eux-mêmes après qu’un algorithme ou qu’un robot les ont remplacés.

L’automatisation peut et doit servir l’humanité. Elle permettrait de travailler moins, de partir en retraite plus tôt, et dans d’excellentes conditions de vie, de dégager à tous du temps libre pour étudier, expérimenter, pratiquer les sports, les arts, passer du temps en famille ou entre amis ; de vivre.

Les programmes et les machines que nous créons peuvent contribuer à lutter contre la pauvreté, permettre à toutes et tous de vivre mieux et plus confortablement. Cela n’arrivera cependant qu’aux conditions que les richesses qu’ils produisent soient plus équitablement réparties et que leurs impacts environnementaux soient réduits.

L’automatisation doit être mise à profit pour redonner du sens au travail, pour permettre de travailler mieux, et moins. À l’opposé de la standardisation du travail qui impose aux humains de s’adapter au rythme infernal des machines (courses Uber, livraisons Deliveroo, chargement des camions dans les entrepôts Amazon et autres tournées de distribution de colis guidées par des algorithmes), l’automatisation doit servir à le réhumaniser, à permettre aux travailleuses et aux travailleurs de regagner en autonomie, en initiative et en maîtrise de leur outil de production. En tant que conceptrices et concepteurs de ces programmes, de ces algorithmes, notre responsabilité est de veiller à ce que nos créations servent à aider, à libérer. De refuser de produire des outils conçus pour exploiter, asservir, réprimer ou polluer.

Même si nous croyons que nous serons moins touchés par la réforme des retraites, souhaitons-nous pour autant que nos proches, nos connaissances ou simplement les autres travailleuses et travailleurs aient à choisir entre travailler jusqu’à 64, 65… 70 ans et vivre dans la précarité la plus totale ? Nous n’acceptons pas ce projet qui nous empêche de nous projeter dans l’avenir, la valeur du point étant fixée par décret.

Nous, développeuses et développeurs, administratrices et administrateurs systèmes, enseignantes et enseignants, chercheuses et chercheurs, designers, actrices et acteurs du numérique, du Web et des télécoms qui travaillons pour le service public, dans de grandes entreprises privées, dans des startups, dans des coopératives, en tant que salarié ou indépendant affirmons notre opposition à la réforme des retraites proposée par le gouvernement et militons à la place pour une réforme reposant sur d’autres bases de répartition des richesses : abaisser l’âge de départ à la retraite et réduire le temps de travail en mettant l’automatisation au service du bien public plutôt qu’à celui de quelques milliardaires.

En conséquence, nous appelons :

  • à participer au mouvement de grève et aux manifestations contre la réforme ;
  • à alimenter les caisses de grève ;
  • à afficher sur nos sites web et dans nos entreprises notre soutien à la lutte contre la réforme.

Retrouvez l’appel originel et la liste des personnes et des organisations signataires sur onestla.tech. Nous vous invitons, vous aussi, à signer l’appel !

Le syndicat de l’industrie informatique représentatif chez Econocom Services

Depuis le 22 mai dernier, pour la première fois de son histoire, la CNT-Solidarité Ouvrière est représentative dans le monde des SSII, chez Econocom Services.

Avec 11,5%, la CNT-Solidarité Ouvrière pourra désigner 2 délégués syndicaux, 1 représentant syndical au Comité d’Entreprise et 1 au CHSCT.

Pour les élections qui ont eu lieu dans la société Econocom Services (1300 salariéEs), la CNT-Solidarité Ouvrière s’est présenté en intersyndicale sur la liste « Unis chez Econocom ». Un regroupement de syndicats qui a pour seul objectif la défense des droits des travailleurs. La liste est arrivée première avec un peu plus de 46% des voix et chose très surprenante dans les sociétés informatique, le quorum a été atteint.

Les syndicats se sont fixés comme premier objectif d’arrêter l’hémorragie des acquis sociaux au sein du groupe Econonocom. Lourde tâche qui donnera sans aucun doute l’occasion d’organiser des actions de terrain !

1er MAI : Contre la casse de nos droits

Contre le plan d’austérité du gouvernement et la réduction des droits sociaux : salaires, retraites, prestations familiales, assurance maladie, …

Contre la casse de nos droits et pour la défense de notre dignité !

Tous à la manifestation du 1er mai !

  • Paris : 14 h 30 / Métro Bastille Angle Place de la Bastille – rue de la Roquette
  • Perpignan : 10 h. Place de Catalogne.
  • Lyon : 10h30. Gare des Brotteaux 6è.
  • Marseille à 10h30, Porte d’Aix, devant la Poste. + Soirée festive le mercredi 30 avril 2014.
  • Montpellier : 10h. Au Peyrou.
  • Toulouse : 10h30. Place Esquirol
  • Le Havre : 10h30. Franklin

Émission de radio sur le DIY et les imprimantes 3D

Voici l’émission Les débogueurs du système du 4 novembre 2013 sur Radio Libertaire, animée par le Syndicat de l’industrie informatique. Le thème de l’émission est le DIY (do it yourself, faites-le vous-même) et les imprimantes 3D.

Les_debogueurs_du_systeme.2013-11-04.mp3

Premier Congrès confédéral

drapeau-congresLe premier Congrès de la CNT-Solidarité ouvrière s’est tenu du 1er au 3 novembre 2013 en Ariège.

Après avoir discuté et adopté la motion d’orientation et les statuts de notre Confédération, le Congrès a examiné les axes de développement.
Priorité est donnée aux secteurs les plus précarisés : bâtiment, nettoyage, restauration.
Toutefois, notre organisation entend être présente dans tous les secteurs professionnels : éducation, santé, social, communication, industrie.

Enfin, la CNT-Solidarité ouvrière souhaite favoriser la formation des militants, dans le cadre d’une convention avec l’association Culture et Liberté. Continuer la lecture

Émission de radio sur le cloud

L’émission de radio que nous animons tous les premiers lundi du mois de 19h30 à 21h sur Radio Libertaire (89,4Mhz FM en région parisienne ou en ligne) change de nom est devient Les débogueurs du système !

Voici donc l’émission Les débogueurs du système du 3 juin 2013 sur Radio Libertaire, animée par le Syndicat de l’industrie informatique. Le thème de l’émission est le cloud.

Les_debogueurs_du_systeme.2013-06-03.mp3

Deuxième foire à l’autogestion, le 8 et 9 juin à Montreuil

foireautogestion2Après le succès de la première édition, la foire à l’autogestion est de retour. Au programme : forums, débats, ateliers pratiques, projections… Voir le programme complet.

La CNT-Solidarité Ouvrière y sera présente. Il y aura aussi un village du logiciel libre (avec les associations FDN, LAutreNet, Parinux, la coopérative Cliss XXI (Liévin), Ubuntu.fr, Emmabuntüs, Jerry Clan, Framasoft, LibreOffice…).

Ça se passe ce week-end à la Parole errante, au 9 rue François-Debergue, à Montreuil (métro Croix-de-Chavaux).

Plus de détails sur le site Internet de la foire.

Le syndicat de l’industrie informatique rejoint la CNT-Solidarité Ouvrière

CNT-SORéuni en Assemblée Générale ordinaire, le syndicat de l’industrie informatique a décidé de quitter la CNT (ou CNT-F, dite des Vignoles) pour rejoindre la Confédération Nationale des Travailleurs – Solidarité Ouvrière (CNT-Solidarité Ouvrière).

En effet, un certain nombre d’évènements fortuits et de divergences se sont manifestés au sein de la CNT-F, nous empêchant d’avoir le développement attendu dans le contexte de casse social actuel. Ainsi en novembre 2012, des syndicats désillusionnés de la CNT-F ont réagi en créant la CNT-Solidarité Ouvrière pour poursuivre l’œuvre de l’anarcho-syndicalisme et du syndicalisme révolutionnaire. Solidarité, combativité, expérimentation, innovation dans les pratiques et autonomie des syndicats sont les mots d’ordre de cette nouvelle confédération qui fera notre force et notre richesse.

Le syndicat de l’industrie informatique entend relancer sa dynamique en rejoignant la CNT-Solidarité Ouvrière, vers plus de luttes ! plus de syndicalisme !

À tous les travailleurs et travailleuses de l’industrie informatique, ne restez pas seuls, choisissez la solidarité en nous rejoignant !

Site internet de la CNT-Solidarité Ouvrière : http://www.cnt-so.org/