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ATOS : Thierry Breton continue son monopoly pendant le gel des salaires

Un an après avoir racheté Siemens, Thierry Breton, le PDG omnivore a décidé d’investir en Chine plutôt que d’investir dans la masse salariale française.

Atos vient en effet de s’allier avec la SSII chinoise UFIDA et a investi avec celle-ci 5,7 millions d’euros dans une coentreprise nommée Yunano, dont Atos détient 70% et Ufida 30%.

Cela fait des années depuis l’arrivée de Thierry Breton à la tête d’Atos que la direction explique pour applique le programme TOP que les salariés doivent faire des sacrifices et renoncer à leurs augmentations. Cela fait des années que la direction tire les coûts vers le bas. Cela fait des années qu’Atos n’investit plus dans ses ingénieurs en France, leur préférant des salariés de pays à bas coûts où les salaires et les conditions de travail les rend corvéables. Mais cette politique de délocalisation n’est qu’une fuite en avant. Les Français, trop chers sont petit à petit remplacés par des Indiens sur les projets et les contrats de TMA d’Atos. Cette politique de délocalisation en Inde n’a même pas encore été poussée jusqu’à son terme qu’Atos a déjà choisi son nouvel eldorado pour casser encore les coûts de ses services, ce que la direction d’Atos appelle « devenir un gros acteur en Chine » alors qu’Atos ne cache même pas qu’il s’agit de répondre à des besoins de services en Europe.

Et pour pratiquer cette politique de cassage des salaires, et pour satisfaire l’avidité rapace de Thierry Breton dont l’ego surdimensionné le pousse à sans cesse racheter des entreprises pour « avoir la plus grosse », les millions si difficiles à trouver pour augmenter les salaires et améliorer les conditions de travail devenues de plus en plus déplorables ces dernières années, apparaissent comme par enchantement pour racheter des entreprises les unes après les autres.

Alors, puisque Thierry Breton vient de se découvrir un nouvel intérêt pour l’empire du Milieu, qu’il n’oublie pas cette pensée de Mao Tse Toung, un leader chinois qui doit certainement représenter un modèle d’autoritarisme pour lui : Le poisson pourrit toujours par la tête

Syndicat de l’Industrie Informatique – CNT

Élections professionnelles chez Atos Origin : Encore un coup d’épée dans l’eau ?

Atos origin - CNTCette semaine, se tiennent les élections professionnelles pour désigner les délégués du personnel et les membres du comité d’entreprise. La direction d’Atos Origin peut se réjouir de la présence de syndicats dans le groupe pour justifier son image d’entreprise pratiquant le dialogue social.

Pourtant, ce dialogue social n’existe pas chez Atos Origin. Depuis son arrivée à la tête du groupe, Thierry Breton n’a pas cessé d’appliquer implacablement son programme TOP (Total Operational Performance), sans tenir compte de l’avis des salariés du groupe. Après avoir restructuré France Telecom  en y détruisant des emplois par milliers, et en organisant un management qui a déclenché une épidémie de suicides qui a défrayé la chronique, il semble vouloir faire passer Atos Origin à la même moulinette.

Aucune protestation des syndicats et des salariés n’a pu encore briser son autisme narcissique. Toutes les demandes émanant des représentants du personnel, puis des représentants de l’intersyndicale après les journées de grève se sont heurtés à un même mur. Thierry Breton veut continuer son programme de suppression d’effectifs en France, de remplacement de postes en France par des postes offshore, d’arrêts de contrats pour les sous-traitants, de développement du Lean management, et de diverses techniques de management ne faisant que démoraliser les salariés du groupe, de compression de la masse salariale. La liste des motifs de mécontentement chez Atos Origin est devenue interminable. Les salariés d’Atos Origin ne font que se serrer la ceinture (non revalorisation des salaires, difficultés à se faire rembourser les notes de frais, restriction jusqu’au ridicule du matériel  de travail, etc…) pour que Thierry Breton puisse jouer au Monopoly capitaliste comme tout requin de l’économie qui se respecte. Après avoir échoué à racheter la Royal Bank of Scotland, il a réussi à s’offrir Siemens. Sa réputation de grand  prédateur est bien plus importante que la vie des milliers de salariés qui font tourner l’entreprise. Et rien dans ses vœux adressés aux salariés ne présage d’un début de préoccupation pour eux


Dear Colleagues,

As we start 2011, I would like to wish you and your family good health, happiness and success in the year ahead, with particular thoughts for those who have faced a personal misfortune.

For Atos Origin, 2011 will be an important year in the company‘s history. We will continue our transformation program to create a champion in IT services in Europe. In doing so we will create many new opportunities for all our employees and clients.

To ensure our continued success, we must work together to build our future and meet new challenges. I know that I will be able to count on you, and I thank you in advance.

Best wishes,

Thierry Breton,
Chairman and CEO

Outre le fait qu’il ne qu’il semble ne pas vouloir s’abaisser à parler en Français, il montre que son unique préoccupation est de créer un « champion de l’informatique » sans se soucier des conséquences sociales et nous appelle à nous plier à ses décisions.
Cette conception du dialogue social ressemble beaucoup à celle du gouvernement pendant le conflit sur les retraites.

Dans ces conditions, les élections chez Atos Origin ne peuvent servir que d’alibi à la direction. Le seul moyen pour les salariés d’Atos Origin de faire reconnaître leurs droits élémentaires est la lutte et non pas un dialogue de façade pendant lequel la direction écoute les représentants du personnel en pensant « Cause toujours ».

Quelque soit le résultat des élections professionnelles chez Atos Origin, il faudra continuer à se battre pour éviter de passer par pertes et profits !