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Émission de radio sur Anonymous, les hacktivistes et la liberté sur Internet

Voici l’émission Le monde merveilleux du travail du 2 avril 2012 sur Radio Libertaire (89,4Mhz FM en région parisienne), animée par le Syndicat de l’industrie informatique. Le sujet est les Anonymous et autres hacktivistes et les libertés sur Internet (avec un détour sur la propriété intellectuelle).

Le_monde_merveilleux_du_travail.2012-04-02

Rassemblement Anonymous !

Rassemblement samedi 10 mars à partir de 14h devant le centre Georges Pompidou, contre les lois liberticides sur Internet !

Communiqué Anonymous :

Anonymous vous invite à prendre connaissance des premières informations concernant une opération qui sera menée dans les prochaines semaines. L’objectif : s’unir et protester contre les lois liberticides et les menaces qui pèsent actuellement sur la neutralité du réseau en France et dans le monde (Hadopi, Loppsi, ACTA, SOPA/PIPA, IPRED, ARJEL…).

Une manifestation de rue, pacifique et festive, va être organisée à Paris prochainement pour attirer l’attention des citoyens sur les agissements des gouvernements et de certaines entreprises qui violent nos droits et libertés fondamentales (expression, réunion, association, information), exerçant ainsi une censure illégitime sur certains contenus et services d’Internet.

Nous appelons toutes les personnes qui souhaitent défendre Internet en tant que zone libre et indépendante, préserver l’anonymat, protéger la liberté de s’exprimer, de partager et de publier, à répondre à notre invitation. Rappelons aux pouvoirs qui croient nous représenter ou décider à notre place que nous, le peuple, sommes souverains, libres et responsables.

Parce que nous sommes tous des citoyens à la fois usagers et acteurs d’Internet, que des lois comparables à des dispositifs de contrôle parental nous prennent pour des enfants, des criminels, des pédophiles, des nazis ou des terroristes, nous vous donnons rendez-vous ici pour découvrir prochainement plus de renseignements sur la date et le lieu exacts de l’opération Anonymact.

Il faut défendre notre anonymat sur Internet parce que notre liberté ne doit pas être surveillée par des puissances elles aussi anonymes mais non légitimes. Parce que notre liberté ne doit pas être entravée par des lois absurdes et intéressées, aussi couteuses qu’inefficaces. Parce qu’Internet doit rester notre espace public.

Masqués, déguisés, maquillés, travestis, anonymes ou non, nous appelons tous les Pirates, Nerds et Geeks, Pedobears, Amateurs de Torrents, Hacktivistes, Militants des Droits de l’Homme, Citoyens désireux de défendre leur Liberté, Ressortissants ou Migrants de pays où l’Internet est censuré et filtré, Ouvriers du capitalisme cognitif, Opérateurs et Plateformes Alternatives, LOLcats, Informaticiens et Développeurs, Défenseurs du LULZ, Blogueurs, Libristes, Kopimistes, White Hats, Webdesigners, Gamers et soi-disant « No-Life », Etudiants, Passionnés, Professionnels, Amateurs, Utilisateurs, Experts… faisons descendre le web dans la rue et montrons aux censeurs que nous ne sommes pas ce qu’ils disent que nous sommes, car nous sommes tous Anonymous et que nous sommes légions.

http://anonymact.fr/

La révolte Anonymous

Anonymous« Nous sommes anonymes. Nous sommes légion. Nous ne pardonnons pas. Nous n’oublions pas. Redoutez nous. » C’est ainsi que se présentent les Anonymous, sur plusieurs centaines de vidéos Youtube, de nombreux sites et des tracts. Il ne s’agit pas d’une organisation précise, mais d’un ensemble de hackers, geeks, pirates informatiques, des programmeurs ou de simples internautes révoltés. Certains éditorialistes, par soumission au système ou par méconnaissance, les ont traités de gamins de 15 ans ne sachant pas comment occuper leur temps ou de clowns, alors que leurs actions démontrent un sens politique très développé, de réelles compétences techniques, ainsi qu’une éthique et des revendications claires.

Nombreux sont ceux qui ont découvert le mouvement Anonymous la semaine passée, suite à leur contre-attaque massive dans l’affaire MegaUpLoad. Depuis que le site de partage et de téléchargement de fichiers a été fermé par le FBI, dans la nuit du jeudi 19 janvier, les représailles se sont multipliées. Les Anonymous ont fait tomber de nombreux sites de grandes sociétés de l’industrie culturelle, parmi lesquels ceux de Warner, Vivendi, Universalmusic, Sony, Disneystore, mais ils s’en sont également pris au FBI, dont le site est resté indisponible des heures, à celui de Hadopi, à des sites gouvernementaux brésiliens et états-uniens, et bien d’autres. Plus tard, après la déclaration de Sarkozy, qui s’est dit satisfait de la fermeture de MegaUpLoad, c’est le site de l’Élysée qui a été piraté (les observateurs auront vu des messages s’afficher dans l’url du site, tels que « Sarkozy le peuple aura ta peau »). Des cibles claires, choisies pour leur lien direct ou leur soutien aux lois liberticides qui tentent d’aliéner Internet à la loi de l’argent, de la surveillance et de la propriété. Seuls quelques crétins comme Christophe Le Barbier, patron de l’Express, ont réagit avec condescendance et mépris, en traitant les Anonymous de « voleurs » et en les mettant au défi de s’en prendre au site de l’Express, « blindé » selon lui. Peu de temps après, le blindé tombait…

Pourquoi ces attaques ? Simple jeu pour des geeks qui s’ennuient ? Le choix des cibles et le discours des Anonymous démontre clairement le contraire. Certes, l’attaque contre l’Express était probablement de trop, car la liberté d’expression suggère que chacun puisse s’exprimer, même les ahuris comme Le Barbier. Pour le reste, leur conscience citoyenne et politique est évidente. Les Anonymous ne sont ni des vandales, ni des terroristes, ce sont des militants, qui revendiquent un Internet qui demeure libre et ne soit pas inféodé aux États et aux grandes entreprises. Il leur est parfois reproché d’agir dans l’illégalité, mais ne faut-il pas, parfois, faire ce qui est illégal pour faire ce qui est juste ? À leur crédit, nous pouvons souligner leur démarche non-violente. Faire tomber un site n’a rien d’un terrorisme, car il n’y a pas destruction, or la plupart de leurs attaques ont été effectuées par DDOS, c’est-à-dire par déni de service (le site devient inaccessible). Ceci est temporaire, après quelques temps, le site fonctionne de nouveau. Cette méthode de protestation est donc l’équivalent virtuel d’une manifestation, qui empêcherait l’accès temporaire à un lieu.

Pourtant, ils sont capables de frapper bien plus forts. Ils ont notamment opéré plusieurs défacements (ou défaçages), néologisme qui signifie remplacer la page d’un site par une autre, technique utilisée par exemple pour soutenir l’insurrection en Syrie, où les sites de plusieurs villes syriennes ont vu leur contenu modifié par le chiffre des massacres du régime de Bachar El-Assad. Dans d’autres cas, ils ont réussi des extractions de données, menaçant de les révéler ensuite pour faire plier leurs adversaires, ce qui fut par exemple une réussite au Mexique, où les Anonymous ont menacé de révéler les noms et adresses de membres du puissant cartel de drogue Las Zetas, afin de faire libérer certains des leurs retenus en otage. C’était en 2011, année qui a également vu les Anonymous exhiber le fameux masque de Guy Fawkes en soutien au mouvement Occupy Wall Street. Cependant, les hacktivistes se sont illustrés par d’autres actions de protestation, notamment en décembre 2010, lorsqu’en soutien à WikiLeaks, lâché par PayPal, Mastercard et Visa à cause des pressions exercées sur ceux-ci par le FBI, ils ont piratés leurs sites. Outre cela, les Anonymous sont des adversaires connus de la Scientologie et des pédophiles, contre lesquels ils ont déjà lancé de nombreuses actions. Les autorités ont bien saisi le danger de ce groupe subversif, en effectuant plusieurs arrestations de pirates dans plusieurs pays du monde, réagissant comme toujours par la répression face au légitime combat pour la liberté.

Les Anonymous sont-ils anarchistes ? Ils se revendiquent officiellement sans parti, sans dogme, voire apolitique, mais il est évident que tout dans leur engagement et leurs actions est politique. Ouvertement sans hiérarchie, sans chef, ennemis déclarés des grands groupes et des lois liberticides des États, ils prônent la liberté d’expression, de partage des données et le respect de l’anonymat, s’opposant de manière ferme au contrôle et à la surveillance d’Internet et des technologies informatiques en général. Un discours et une pensée très libertaires, en somme. De plus, le masque de Guy Fawkes, utilisé dans toutes les manifestations publiques d’Anonymous, est une référence évidente au personne de V, héros masqué de V pour Vendetta, la bande-dessinée créée par Alan Moore, dans laquelle V est ouvertement anarchiste. Cela dit, il n’est guère possible de rattacher formellement un groupe aussi diversifié à une idéologie précise, même si les Anonymous sont assurément épris de liberté et tiennent un discours incitant à l’insurrection des peuples contre la machine autoritaire. Une occasion de rappeler l’article 35 de la Constitution française de 1793 : Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

Revenons-en à l’affaire MegaUpLoad. Pourquoi une telle réaction des hacktivistes ? Après tout, Kim « Dotcom » Schmitz, patron du site, a raflé la mise en quelques années, devenant richissime sur le dos du partage et après un passé douteux, proche d’activités mafieuses. Pas exactement un personnage fantastique, mais la réaction des Anonymous doit être perçue au-delà de la seule fermeture de MegaUpLoad, qui n’est que la goutte d’eau, l’ultime provocation en date des gouvernements dans leur volonté de contrôler le monde virtuel. Un article sur la Toile mentionnait récemment que l’attaque contre le site hadopi.fr était sans fondement, ce qui est bien entendu une ânerie. Les Anonymous, comme toute personne se préoccupant un temps soit peu des libertés individuelles, sont les ennemis de toutes les lois sécuritaires : Loppsi et Hadopi en France, PIPA et SOPA aux États-Unis. C’est d’ailleurs contre ces deux lois que le site anglophone de Wikipédia s’est mis en berne le 18 janvier, pour protester contre la liberté bafouée. La dernière loi scélérate qui nous pend au nez est d’autant plus dangereuse qu’elle est peu connue, il s’agit d’ACTA (Anti-Counterfeiting Trade Agreement), en préparation un peu trop secrète pour être honnête, dans les cerveaux pourris de nos bureaucrates. Cette loi est une version supérieure (un « upgrade » si l’on veut) de Hadopi, qui vise tout simplement à museler la liberté sur Internet. En interdisant les contenus jugés pirates, elle vise donc directement les contenus (images, vidéos, musiques) qui circulent sans rémunérer leurs auteurs. Deux choses à ce sujet. La première, c’est le caractère totalement anti-démocratique des procédures, qui se font en secret sans consultation des peuples, mais aussi parce que la loi fera des hébergeurs et des fournisseurs d’accès des juges, puisque ces sociétés privées auront autorité pour sanctionner les internautes qui téléchargeront des contenus illégaux, notamment en restreignant l’accès à certains sites, voire en coupant carrément leur connexion Internet. Flicage et censure aux mains d’entreprises privées ! La seconde chose, c’est la notion de propriété intellectuelle. Le capitalisme aime l’argent, il aime tout rentabiliser et son système est fondé sur la propriété, y compris de tout ce qui n’est pas matériel : les œuvres de l’esprit. Sous prétexte de garantir aux auteurs leur rémunération, les gouvernements, laquais des lobbies, pondent leurs lois anti-piratage, alors que ceux qu’elles protègent réellement, ce sont ces lobbies, qui se gavent sur le dos des artistes, ou encore les ayants-droits, ces héritiers d’artistes devenus rentiers grâces à leurs ascendants sans avoir jamais rien créer d’eux-mêmes. Il faut arrêter le délire collectif : les groupes de l’industrie culturelle et les gros artistes se portent à merveille, leurs comptes en banque débordent tandis que des millions de gens n’ont pas les moyens d’acheter films, séries, livres et musiques. Qui sont les voleurs dans ce système ?
Alors jusqu’où ira cette logique de propriété intellectuelle ? Sera-t-on un jour arrêté dans la rue si l’on sifflote une mélodie déposée ? Devra-t-on payer des amendes à chaque fois que nous prêterons un DVD à un proche ? Serons-nous les esclaves éternels d’un système qui veut nous faire payer pour tout et coller des copyright sur tout ? À quand une taxe sur chaque goulée d’air inspirée ? Tout comme l’eau et l’air, les notes de musique, les images, les mots et les idées ne devraient appartenir à personne, mais à tous.

Pour préserver les droits et la liberté de chacun, les Anonymous invitent tous ceux qui le souhaitent à se joindre à eux pour une manifestation non-violente et festive, qui devrait envahir les rues au mois de mars. Les informations sont à suivre sur www.anonymact.fr
Ils lancent également un boycott général (Black March) qui aura lieu pendant tout le mois de mars et qui concernera tous les produits culturels : ni musiques, ni films, ni livres, ni jeux vidéos. Leur stratégie consistera à attaquer les industriels au porte-feuilles.

Guillaume, Syndicat de l’Industrie Informatique – CNT

La dictature tunisienne pirate les mots de passe internet !

Anonymous s'attaque à Ben Ali.

L’Agence tunisienne d’internet s’empare des identifiants Facebook, pour mieux fliquer et intimider les opposants.

L’agence tunisienne  d’internet (ou ministère du contrôle de la Vérité) s’empare des identifiants Facebook, pour mieux fliquer et intimider les opposants.

L’Agence tunisienne d’internet (ou ministère du contrôle de la Vérité) pirate les comptes des utilisateurs de Yahoo!, Google et Facebook.
Le FAI injecte dans les pages du code Javascript pour récupérer les identifiants de connexion et les mots de passe.

Le FAI qui est sous tutelle du « ministère des Communications » (ou ministère de la Vérité), est accusé par les défenseurs de la liberté et les opposants du videur de boite de nuit Ben Ali le « gominé », de disposer d’un trop large pouvoir dans le pays (euphémisme!). Ils accusent également la police (sabre-peuples et tortionnaires) de vouloir prendre le contrôle de leur pages Facebook, outil vital de communication dans un pays soumis à la censure (nouvel euphémisme!).

Le site du FAI n’est plus accessible grâce à l’excellent boulot des Anonymous qui ont saturé le site, et que l’on ne saurait trop remercier!

Rappelons que les opposant parlent d’une vingtaine de morts et que  le syndicat de l’industrie informatique ne se fatiguera pas à rappeler qu’il est totalement solidaire avec les révoltés tunisiens !

Solidarité de classe !
Solidarité internationale avec la lutte des classes tunisienne !