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Logica annonce 1300 supressions de poste en Europe

Dans toutes les SSII, les managers font comprendre aux travailleurs que l’air du temps est au serrage de ceinture parce que c’est la crise, qu’elle est mondiale et qu’on ne peut rien y faire puisque les clients repoussent leurs projets d’investissements. Ce qu’ils ne disent pas, c’est que la crise, c’est quand il n’y a plus d’argent une fois qu’ils se sont servis à coup de bonus, de stock-options ou de parachutes dorés et qu’ils ont servis les actionnaires.

Chez Logica, cette  logique purement boursière est au moins assumée. Logica ne se donne même plus de la peine de faire croire que l’entreprise est au bord du gouffre puisqu’elle annonce que si elle supprime 1300 emplois en Europe, ce n’est que pour hisser la marge au dessus de 6,5% du chiffres d’affaires au second semestre 2012.

Au moment où Logica annonce ce plan de restructuration (comprendre la suppression massive de postes et l’accélération de l’automatisation et des délocalisations), le président du Syntec Guy Mamou Mani continue à nous asséner ses propos lénifiants sur une année 2012 qui continuerait à être marquée par une pénurie d’informaticiens. Qui se moque de nous ? Logica, le Syntec, ou les deux ?

Logica illustre parfaitement la SSII type dénoncée par la récente étude du Pôle emploi. Dés qu’un rebond apparait dans un secteur, l’entreprise n’est plus à même d’y répondre parce que n’ayant pas de politique à long terme de gestion des carrières, elle préfère choisir le turn-over par toutes sortes de moyens (soit en poussant à la démission, soit en licenciant) plutôt que d’investir dans les compétences de ses salariés par de véritables politiques de formation, de promotion et de progression salariale. La seule stratégie de Logica sur le long terme consiste à pousser de plus en plus le départ des emplois vers des pays à bas coûts dans lesquels les salariés n’ont pas de droit du travail, cassant ainsi de plus en plus en France, le marché de l’emploi, le niveau des salaires, les conditions de travail.

Face à ce rouleau compresseur dopé par la peur de la crise, nous devons nous unir et nous organiser pour défendre nos intérêts avant qu’ils ne soit trop tard pour ne pas définitivement sombrer comme ont déjà sombré de nombreux autres secteurs d’activité. Ce n’est pas en restant isolés que nous pourrons établir un rapport de force avec des entreprises de cette taille. Parce que ce qu’oublient les dirigeants de ces SSII, c’est que leurs entreprise ont bien plus besoin de leurs salariés que des actionnaires pour fonctionner. Et les salariés ont le pouvoir de le leur rappeler.

Syndicat de l’Industrie Informatique – CNT

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Facebook is watching you !

facebook-big-brotherLe respect de la vie privée sur Facebook : “Dis-moi qui tu es, je te dirais ce que tu dois consommer”

Facebook n’est pas uniquement un réseau social. C’est avant-tout une entreprise privée, qui a besoin de se rémunérer pour vous proposer ses services “gratuits”.
Mais il est difficile de parler de gratuité car, en s’inscrivant sur Facebook, nous permettons à cette entreprise d’être propriétaire de nos informations personnelles et d’accéder à tous les contenus privés que nous publions.
En revanche, il est difficile de faire machine arrière : il est impossible de supprimer son compte définitivement.
Facebook ne laisse que la possibilité de désactiver son compte.
Ainsi, quand le compte est désactivé, toutes les données personnelles restent en mémoire. Une véritable porte ouverte pour établir des profils de consommation et de comportement : Facebook sait où vous vivez, où vous êtes nés, avec qui vous vivez …

Il connaît votre niveau d’étude, votre métier, vos opinions politiques et religieuses, possède la liste de tous vos amis, et désormais avec la mode du “liker” (le bouton “J’aime”), sait ce que vous aimez.

Devenu ainsi détenteur des informations personnelles des utilisateurs, Facebook les utilise afin d’introduire des publicités adaptées à son profil, et ce sur toutes les pages qu’il visitera.

Mais Facebook n’utilise pas ces informations dans le seul but d’établir des stratégies marketing. Elles deviennent une véritable source de rendement pour Facebook, qui revend sans scrupules les informations personnelles à d’autres entreprises privées.
C’est en grande majorité grâce à vos informations personnelles que Facebook se rémunère … et que son fondateur, Mark Zuckerberg, a rejoint la cour des Bill Gates (Microsoft), Steve Jobs (Apple) ou autres Larry Page (Google).

Mais cela ne suffisait pas. L’apparition de modules permettant de “se connecter avec Facebook” sur les sites e-commerce envoie, une fois connecté, des informations sur les actions faites sur le site e-commerce à vos amis .. mais aussi à Facebook.

Une nouvelle forme de marketing dont les sites marchands sont friands : les utilisateurs facebook font de la pub pour eux, et ce, gratuitement ! Tout comme le fameux bouton “J’aime”, qui est désormais présent sur toutes les fiches produits des sites marchands.

La surveillance sur Facebook : “Devenons amis, il faut que je te licencie”

Utilisé désormais par le patronat et les forces de l’ordre, Facebook n’est plus un simple système de réseau social.
En peu de temps, Facebook est devenu un véritable outil de surveillance et de délation : bien plus simple à mettre en place que des caméras, c’est désormais directement la population elle-même qui distribue, souvent sans le savoir, des motifs de licenciement et même d’emprisonnement !
De nombreux cas de figure se multiplient : licenciement pour avoir critiqué sa hiérarchie ou son employeur, pour avoir été sur Facebook lors d’un arrêt maladie. Pire, on recense désormais des cas de prison ferme pour outrage aux forces de l’ordre dans des posts facebook !

L’utilisation de facebook dans les entreprises pour surveiller les employés et collecter des informations sur eux est désormais pratique courante.
Facebook fait parti des outils des recruteurs, afin de sélectionner des candidats à une embauche : ainsi, il apparaît que
50% des candidats à un poste sont recalés à cause du contenu de leur page facebook.
Lorsque vous êtes embauché, et cela plus particulièrement dans le secteur de l’informatique et de la communication, votre compte facebook sera pris d’assaut par vos collègues et, bien entendu, vos supérieurs hiérarchiques. Refuser de devenir “ami” de son patron s’avère délicat … mais beaucoup moins que de lui donner libre accès à votre vie personnelle, vos photos de vacances ou de soirées trop arrosées.

Bien plus qu’un réseau social, FACEBOOK est devenu un outil pour ficher, analyser et réprimer.

Syndicat de l’Industrie Informatique – CNT

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Tract de notre section chez Symphoning (29 mai 2001)

Symphoning :

Contre la précarisation, contre le durcissement des conditions de travail…

La clause de résultat contenue dans nos contrats est profondément injuste :

  • injuste, car nous ne sommes pas maîtres des objectifs qu’elle nous fixe : Les ventes sont le résultat d’un acheminement que nous ne contrôlons pas (service des envois, poste, n°vert Norwich, Cofinoga ). Pourtant, on nous demande d’être seul-e-s responsables de cela !
  • injuste, car nous n’avons aucun contrôle sur la réalisation de ces objectifs. A aucun moment nous ne pouvons savoir combien de contrats ont été signés suite aux contacts que nous avons effectués.
  • injuste, car on nous traite comme des enquêteurs téléphoniques mais en nous évaluant comme des commerciaux.

Aujourd’hui, la direction cherche à nous précariser en contrôlant le respect des objectifs non plus tous les trimestres, mais tous les mois. A quoi bon avoir tant peiné pour décrocher des CDI si c’est pour risquer de nous faire licencier chaque mois ! Où est la sécurité, comment faire des projets, quand le couperet menace sans cesse de tomber ? Faut-il que la moindre baisse d’activité soit sanctionnée par la perte de notre emploi ?

Avec ces avenants, la direction s’est donnée une nouvelle arme pour encore mieux nous exploiter : elle peut maintenant nous imposer ce qu’elle veut, si nous nous plaignons, si nous osons réagir, elle aura vite fait de prétendre que nous n’avons pas respecté nos objectifs et pourra nous virer sans que nous puissions rien dire.

La première charrette va partir : la direction a décidé d’engager une procédure de licenciement pour faute grave contre celles et ceux qui ont refusé de signer cet avenant inique.

Aujourd’hui, ce sont eux qui refusent un nouveau durcissement de nos conditions de travail et se font virer. Et demain, à qui le tour ? Nous sommes tous et toutes concernés. Pour faire reculer la direction, pour l’empêcher de nous imposer n’importe quoi, il n’y a qu’une seule solution : faire front tous et toutes ensembles, nous organiser pour défendre nos droits.

TOUS et TOUTES UNIS !

Exigeons :

  • la suppression immédiate du nouvel avenant et l’arrêt des procédures de licenciement contre celles et ceux qui refusent de le signer
  • l’arrêt des licenciements abusifs et de la politique de nettoyage
  • des clauses de résultat portant uniquement sur notre travail et facilement contrôlables
  • l’embauche en CDI des vacataires qui le souhaitent
  • des contrats à temps plein pour celles et ceux qui le désirent
  • des embauches pour pallier les sous-effectifs des services techniques et administratifs
  • une augmentation générale des salaires

Tract Victoria Consulting

Victoria Exploiting :

Volés, flexibles, abusés…
ne nous laissons plus faire !

Victoria Consulting est une entreprise qui se porte très bien : 3.237.254 FR de résultats net fin 1999. Elle recrute à tout va, se développe, gagne des marchés…

Mais qu’en est-il pour nous, ses salarié-e-s ?

Nos salaires stagnent, des augmentations promises lors de l’embauche n’arrivent jamais. A qualification et postes égaux, on trouve des différences allant jusqu’à plus de 100.000 FR par an ! Sans parler des délais de remboursement des frais…

Lorsque nous sommes en inter-mission nous n’avons accès à aucune formation, et nous sommes contraints à perdre notre temps face aux machines à café. Les heures supplémentaires que nous faisons par contre, la direction ne les perd pas, puisqu’elles ne nous sont jamais payées !

A propos de temps… nous venons d’apprendre que la Réduction de Temps de Travail (RTT) ne s’appliquera qu’à partir de janvier… 2002, alors que la loi la rend déjà obligatoire !!!

Victoria Consulting surf sur les bénéfices et traites ses salarié-e-s comme des moins que rien…

Après tout, ce sont nous qui produisons toutes ces richesses, et nous devrions subir la direction sans broncher ?

C’en est trop ! Organisons-nous !

Les dirigeants ne comprennent qu’une chose : le rapport de force. En individualisant nos cas ils cherchent à nous diviser ; ils savent très bien qu’en nous y mettant tous ensemble, nous pouvons les faire céder !

Alors exigeons :

  • Une revalorisation générale des salaires
  • Que les écarts entre salaires soient réduits
  • Le paiement de toute heure supplémentaire effectuée
  • Des formations sérieuses pendant les inter-missions
  • Des primes de déplacement pour les lointaines missions
  • Une vraie RTT, tout de suite : de 4 jours de travail hebdomadaire ou 47 jours de RTT

Travaillons tous, moins et autrement en partageant le temps de travail, les responsabilités et les richesses !!

Tract Altern

C’EST NOTRE LIBERTÉ QU’ON ASSASSINE !!!

La censure par le fric commence à apparaître sur le Web. La condamnation d’Altern à 405.000 frs en faveur d’Estelle Halliday prive plus de 30.000 associations et individus de leurs
moyens d’expression sur Internet.

Altern est un prestataire de services internet gratuits. Les services (ouverture et gestion de pages Web, forums, listes de diffusions) sont entièrement automatisés, ce qui permet à Valentin Lacambre de gérer seul les serveurs qui hébergent plus de 30.000 sites (dont celui de la CNT). La justice et Mme Halliday reprochent à Valentin d’être responsable de la diffusion de photos montrant Mme Halliday dans son intimité via les pages Web d’un individu “anonyme” hébergées par Altern. Valentin ne peut matériellement pas vérifier le contenu de toutes les pages Web qu’il héberge. Ce que requiert donc la justice, c’est bel et bien la disparition d’Altern en tant que fournisseur d’hébergement libre et gratuit de pages Web. Comme pretexte, on reproche à Altern l’anonymat et la liberté qu’il offre, qui techniquement n’existe pas…

Depuis, Altern a fermé. En effet, le résultat de ce procès laisse augurer un sombre avenir pour ce qui est des autres plaintes dont il est l’objet. L’une d’entre elles attaque aussi la CNT (au même tarif de 400.000 frs), pour des propos diffamatoires exprimés sur notre forum non contrôlé (l’auteur est inconnu et la page incriminée avait été supprimée).

Le résultat du procès de Valentin, c’est la disparition de la liberté d’expression sur le Web. À l’heure où les requins de tous bords essaient, à grands coups de publicité sur « l’esprit libertaire » d’Internet, de convaincre le pékin moyen de « se connecter », il semble paradoxal que ce soit justement ceux, comme Valentin, qui ont insufflé cet esprit libertaire à Internet, que l’on essaie de faire disparaître. « Wanadoo » (France Telecom) aurait-il été inquiété par Estelle Halliday, si l’un de ses clients avait posté les mêmes pages ? On peut d’ailleurs se demander pourquoi sur les centaines de sites qui montrent la nudité de Mme Halliday (payants), seul celui-ci semble avoir été poursuivi…

Le système cherche à contrôler internet. Les marchands veulent s’en emparer pour faire du “business”. Les avocats cherchent à établir une jurisprudence qui leur permettra de s’engraisser grâce aux violations des limites de la liberté d’expression. Et l’Etat, par l’intermédiaire de son « droit » et de sa « justice », cherche à éliminer ce qui pourrait porter atteinte à sa « sécurité » : la communication libre et directe, sans intermédiaire, entre individus.

L’enjeu est bel et bien de transformer le Web en un média comme un autre, contrôlé par l’argent, le politiquement correct et l’Etat, dans lequel l’individu n’a que le droit à la consommation, pas celui à l’expression.

Pour un Internet libre et non marchand,
avec et sans claviers, réagissons !

Tract BULL

Crevons la BULL de notre soumission !

Croissance, bénéfices, chiffres d’affaire records, créations de richesses…les entreprises de haute technologie liées à l’informatique, dont BULL, prospèrent.

Mais qu’en est-il pour nous, salariéEs de ces boites ?

On nous traite comme une ressource à gérer au meilleur coût, on nous vire et supprime des postes pour augmenter la productivité, les gains que nous produisons filent exclusivement dans les poches des actionnaires et dirigeants, nous n’avons jamais notre mot à dire sur la conduite de notre activité, on externalise ou vend nos unités…

Derrière ces mots il y a des réalités que nous vivons au jour le jour et qu’aucun sociologue ne pourra jamais  mieux exprimer que nous même.

NI PANAFIEU NI MAITRE !

Guy de Panafieu a décidé en mars de supprimer 1800 postes chez BULL, accompagnés de licenciements secs… 
Les actionnaires jugent que les activités « Terminaux et Cartes à puces » ne sont plus rentables alors qu’elles étaient le moteur de l’entreprise depuis longtemps. Pour arriver à leur fin, le groupe sera restructuré : abandon d’une stratégie globale et désossage du groupe par activités. Une fois de plus, le capitalisme fait vivre les actionnaires au mépris des salariéEs, et ce avec l’accord de l’Etat qui a décidé de se désengager. 
Pendant ce temps le cours de l’action monte ! L’opération semble être RENTABLE…

MAIS POUR QUI ?

Les salariéEs du secteur « Terminaux et Cartes à puces » qui ont subi les efforts permettant d’atteindre 46 % d’augmentation du chiffre d’affaire ce trimestre, sans oublier les promesses d’Hérakles et le projet Infomarket (70 Millions de Francs avec l’Espagne) sont bien récompensés ! Les actionnaires, jouant avec leurs jetons de présence, ont décidé à leur place de la revente du centre d’Angers, ce qui relève plus de la psychiatrie que de « l’entreprise citoyenne » dont ils se targuent ! L’Etat quant à lui s’apprête à laisser ses parts à Walter Butler un financier bien connu pour ses préoccupations sociales puisqu’il a repris le groupe BDDP avant de le revendre sans se soucier des salariéEs. La réaction des employéEs risque d’être d’autant plus anesthésiée que la «déstructuration » par activités permet de casser la solidarité.

Cela s’est vérifié par l’inefficacité de la lettre ouverte adressée par les syndicats traditionnels à la direction. Le Syndicat de l’Industrie Informatique, membre de la Confédération Nationale du Travail, propose quant à lui des méthodes d’action directe et de lutte qui ont déjà fait leurs preuves avec succès chez ELF ou à la COMATEC. Seule la lutte permet d’obtenir le fruit de nos revendications : semaines de 4 jours sans flexibilité, partage du temps de travail et des richesses, autogestion et licenciement des très gros salaires !

C’EST MAINTENANT QU’IL FAUT S’UNIR POUR QUE LES SALARIE(E)S DE BULL NE SOIENT PAS JETES EN PATURE AUX VAUTOURS FINANCIERS ET QUE TOUTE PROTOCOLE DE VENTE  SOIT ACCOMPAGNE D’UNE GARANTIE DE MAINTIEN DE L’EMPLOI !