Archives mensuelles : juillet 2010

Une jolie et pertinente fable… notre quotidien.

Mettez 20 chimpanzés dans une chambre.
Accrochez une banane au plafond et mettez une échelle permettant d’accéder à la banane.
Assurez-vous qu’il n’y a pas d’autre moyen d’attraper la banane que d’utiliser l’échelle.
Mettez en place un système qui fait tomber de l’eau très glacée dans toute la chambre (par le plafond bien sûr) dès qu’on commence à escalader l’échelle.
Les chimpanzés apprennent vite qu’il ne faut pas escalader l’échelle.
Arrêtez le système d’eau glacée, de sorte que l’escalade n’a plus son effet gel.
Maintenant, remplacez l’un des vingt chimpanzés par un nouveau.
Ce dernier va chercher à escalader et sans comprendre pourquoi, se fera tabasser par les autres.
Remplacez encore un des vieux chimpanzés par un nouveau.
Ce dernier se fera encore tabasser, et c’est le chimpanzé no 6 (celui qui a été introduit juste avant) qui tapera le plus fort. Continuez le processus jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que des nouveaux.
Alors, aucun ne cherchera plus à escalader l’échelle et si jamais il y en a un qui pour une raison quelconque ose y penser, il se fait massacrer illico presto par les autres.
Le pire, c’est qu’aucun des chimpanzés n’a la moindre idée sur le pourquoi de la chose.
C’est ainsi que le fonctionnement et la culture d’entreprise prennent naissance.

Directive du Service du Personnel

En raison de l’augmentation généralisée de la charge de travail due à la RTT et à son influence sur le mois de Mai, la tolérance relative à la prise de temps de pause est suspendue jusqu’à nouvel ordre.
Puisque cette mesure est destinée à accroître votre efficacité au travail, votre poste de travail sera réamenagé en conséquence (aperçu ci-dessous).

La Bérézina en Cyberie

Contacté-e-s par des salarié-e-s du Groupe Alten, nous avons distribué ce tract à l’occasion de leur soirée annuelle. Il a été bien reçu, hormis par la direction qui a essayé de nous empecher de le diffuser. Si vous avez des témoignages sur les pratiques du Groupe Alten, n’hésitez-pas à nous les envoyer.

La Bérézina en Cyberie

Alten mettait jusqu’à il y a peu en pratique un management « à l’américaine » : tutoiement de rigueur, hiérarchie molle, discours sur l’implication de tous et toutes pour la réussite de l’entreprise, repas et soirées réguliers, bref, essayait avec un certain succès de se débarrasser de l’image de marchand de viande qui colle à bon nombre de SSII.

Mais le ralentissement actuel de l’activité a sonné le glas des beaux discours, et la dure réalité réapparaît. Nous pensions que nos intérêts étaient les mêmes que ceux d’Alten, de ses dirigeants et de ses actionnaires. Il n’en est rien. Nous réalisons aujourd’hui que leur bonne santé passe par nos sacrifices. Financiers d’abord, avec le gel des salaires, humains ensuite : ainsi par exemple la direction n’hésite pas à interrompre les périodes d’essai des nouveaux et nouvelles embauché-e-s, après l’avoir systématiquement renouvelée. De même, gare à celles ou ceux qui se retrouveraient en inter contrat : si les commerciaux ne leur trouvent pas rapidement de nouvelle mission – qu’ils et elles auront le bon goût de ne pas refuser, même si elle ne correspond pas à leur profil et est à des heures de transport de leur domicile – on leur expliquera où se trouve la porte. Un vent froid souffle sur les Ressources Humaines. Les procédures prud’homales contre Alten se multiplient, tandis que sur Internet fleurissent les témoignages amers d’anciens et anciennes salarié-e-s.

Devons-nous payer les erreurs stratégiques de nos dirigeants ?
Que faire ? Bien sûr malgré la crise, le marché de l’emploi est encore porteur, et il est simple d’aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte. Mais les nouvelles en provenance des Etats-unis où l’informatique est l’un des secteurs les plus touchés par les licenciements massifs laissent augurer de lendemains qui déchantent. Et surtout, le mépris dont nous faisons l’objet appelle d’autres réponses. DisperséE-e-s sur les contrats, il nous est difficile de communiquer entre nous, de savoir ce qui se trame. La direction utilise cette situation pour faire ses mauvais coups sans provoquer de remous.

Pour ne plus être de la viande achetée, exploitée,
jetée selon les caprices du marché,
pour défendre nos droits,
organisons-nous !

Des salarié-e-s d’Alten,
soutenu-e-s par le Syndicat de l’Industrie Informatique CNT

Tract de notre section chez Symphoning (29 mai 2001)

Symphoning :

Contre la précarisation, contre le durcissement des conditions de travail…

La clause de résultat contenue dans nos contrats est profondément injuste :

  • injuste, car nous ne sommes pas maîtres des objectifs qu’elle nous fixe : Les ventes sont le résultat d’un acheminement que nous ne contrôlons pas (service des envois, poste, n°vert Norwich, Cofinoga ). Pourtant, on nous demande d’être seul-e-s responsables de cela !
  • injuste, car nous n’avons aucun contrôle sur la réalisation de ces objectifs. A aucun moment nous ne pouvons savoir combien de contrats ont été signés suite aux contacts que nous avons effectués.
  • injuste, car on nous traite comme des enquêteurs téléphoniques mais en nous évaluant comme des commerciaux.

Aujourd’hui, la direction cherche à nous précariser en contrôlant le respect des objectifs non plus tous les trimestres, mais tous les mois. A quoi bon avoir tant peiné pour décrocher des CDI si c’est pour risquer de nous faire licencier chaque mois ! Où est la sécurité, comment faire des projets, quand le couperet menace sans cesse de tomber ? Faut-il que la moindre baisse d’activité soit sanctionnée par la perte de notre emploi ?

Avec ces avenants, la direction s’est donnée une nouvelle arme pour encore mieux nous exploiter : elle peut maintenant nous imposer ce qu’elle veut, si nous nous plaignons, si nous osons réagir, elle aura vite fait de prétendre que nous n’avons pas respecté nos objectifs et pourra nous virer sans que nous puissions rien dire.

La première charrette va partir : la direction a décidé d’engager une procédure de licenciement pour faute grave contre celles et ceux qui ont refusé de signer cet avenant inique.

Aujourd’hui, ce sont eux qui refusent un nouveau durcissement de nos conditions de travail et se font virer. Et demain, à qui le tour ? Nous sommes tous et toutes concernés. Pour faire reculer la direction, pour l’empêcher de nous imposer n’importe quoi, il n’y a qu’une seule solution : faire front tous et toutes ensembles, nous organiser pour défendre nos droits.

TOUS et TOUTES UNIS !

Exigeons :

  • la suppression immédiate du nouvel avenant et l’arrêt des procédures de licenciement contre celles et ceux qui refusent de le signer
  • l’arrêt des licenciements abusifs et de la politique de nettoyage
  • des clauses de résultat portant uniquement sur notre travail et facilement contrôlables
  • l’embauche en CDI des vacataires qui le souhaitent
  • des contrats à temps plein pour celles et ceux qui le désirent
  • des embauches pour pallier les sous-effectifs des services techniques et administratifs
  • une augmentation générale des salaires

La Luftansa fait du business en expulsant des immigrés…

Manifestation internet contre les expulsions d’immigrés auxquelles participent la Lufthansa

Le Secrétariat International de la CNT soutient l’appel suivant.

La forteresse Europe…

Avec la mise en place de la forteresse Europe, les opulentes sociétés de l’hémisphère nord se sont barricadées contre les mouvements des migrants et réfugiés. L’arsenal de cette forteresse est impressionnant : juridique, policier, carcéral, technologique. Les personnes qui réussissent à passer ont la vie dure: racisme, contrôles administratifs incessants, internement en foyers ou en centres de rétention, conditions de travail iniques. Certains, installés depuis longtemps en Allemagne, se voient refuser papiers et permis de séjours. Flattant des sentiments sécuritaires et populistes, cette politique permet aussi l’exploitation économique des immigrés, qui, dénués de droits sociaux et de toute possibilité de recours sont une main d´oeuvre très bon marché. Apothéose de cette enfreinte à la libre circulation des individus, l’Etat Allemand

…expulse…

plus de 40.000 personnes chaque année. La majeure partie des expulsions se fait par avion: plus de 32.000 personnes ont été attachées, bâillonnées puis renvoyées par les airs dans les pays qu’ils avaient décidé de quitter. Le 28 mai 1999, le soudanais Amir Ageeb est mort suite aux mauvais traitements de la police de l’air et des frontières allemande à bord d’un appareil de la Lufthansa.

…via la Lufthansa.

Non seulement la Lufthansa se met au service de cette politique autoritaire et réactionnaire, mais elle en fait aussi un business. Cette compagnie vend la majorité des billets de reconduite aux frontières. Elle est de ce fait devenue la cible de nombreuses critiques, et la mort d’Amir Ageeb à été le début de la campagne contre le business des expulsions : Stop Deportation Class.

Lufthansa goes offline !

La Lufthansa mise sur le e-commerce pour s’assurer le futur marché des réservations sur internet. Pour l´instant, seuls 10% des réservations se font sur la toile, mais leurs prévisions sont d’atteindre 40% en 2005. Ils font de l’argent en étant le transporteur de l’Etat qui expulse et veulent se développer sur internet ? Pourquoi alors ne pas les attaquer aussi sur ce front-là… ? Les actions politiques, sociales ou syndicales sont de plus en plus fréquentes sur internet. Et l’efficacité de ce type d’actions croît avec l’importance économique que les entreprises accordent à internet. Il n’est évidemment pas question de remplacer les luttes concrètes sur le terrain et dans la rue par des manifestations « online », mais de telles actions étendent le champ de notre résistance et peuvent nous offrir des moyens de pression efficaces. Internet permet aussi de se coordonner au niveau international : aujourd´hui la Lufthansa, demain Air France, après demain Sabena…

Manifestation « online » contre le commerce des expulsions.

Nous appelons, le mercredi 20 juin 2001, à 10h00 du matin (08h00 heure universelle) à se rendre sur le site de la Lufthansa, et à y participer à la saturation des réservations en ligne.

Comment cela sa passera-t-il exactement ?
Aussi simplement qu’une action physique : sur internet quand beaucoup de gens se connectent aux pages d’un site, la surcharge des requêtes peut en bloquer l’accès public.

Cela serait-il donc si simple ?
La Lufthansa possède une énorme capacité informatique pour assurer sa présence sur le net, et a donc la possibilité de répondre à un très grand nombre de connexions simultanées. C’est pourquoi nous mettrons à disposition un petit programme très simple d’emploi, qui permettra l’automatisation des requêtes sur le site.

Le but de cette action est d´arriver à montrer, par une large mobilisation internationale, l’étendue des protestations contre le businnes des expulsions. Le blocage effectif (mais aussi temporaire) de la page de la Lufthansa peut s’avérer être un excellent levier de pression pour qu’ils cessent de participer aux expulsions, leur image commerciale étant en cause.

Lufthansa goes offline ! Stop deportation businnes

Site de l´action :
http://go.to/online-demo
http://stop-dep-class.scene.as

Rendez-vous sur internet le mercredi 20 juin 2001, à 10 heures du matin.

Contact online-demo@gmx.net ou tel 0049 1 7750 290 83

Liste de discussion en francais. http://www.egroups.fr/group/louf

Pour s’inscrire il suffit d’envoyer un courriel vide à louf-subscribe@egroups.fr

Tract Victoria Consulting

Victoria Exploiting :

Volés, flexibles, abusés…
ne nous laissons plus faire !

Victoria Consulting est une entreprise qui se porte très bien : 3.237.254 FR de résultats net fin 1999. Elle recrute à tout va, se développe, gagne des marchés…

Mais qu’en est-il pour nous, ses salarié-e-s ?

Nos salaires stagnent, des augmentations promises lors de l’embauche n’arrivent jamais. A qualification et postes égaux, on trouve des différences allant jusqu’à plus de 100.000 FR par an ! Sans parler des délais de remboursement des frais…

Lorsque nous sommes en inter-mission nous n’avons accès à aucune formation, et nous sommes contraints à perdre notre temps face aux machines à café. Les heures supplémentaires que nous faisons par contre, la direction ne les perd pas, puisqu’elles ne nous sont jamais payées !

A propos de temps… nous venons d’apprendre que la Réduction de Temps de Travail (RTT) ne s’appliquera qu’à partir de janvier… 2002, alors que la loi la rend déjà obligatoire !!!

Victoria Consulting surf sur les bénéfices et traites ses salarié-e-s comme des moins que rien…

Après tout, ce sont nous qui produisons toutes ces richesses, et nous devrions subir la direction sans broncher ?

C’en est trop ! Organisons-nous !

Les dirigeants ne comprennent qu’une chose : le rapport de force. En individualisant nos cas ils cherchent à nous diviser ; ils savent très bien qu’en nous y mettant tous ensemble, nous pouvons les faire céder !

Alors exigeons :

  • Une revalorisation générale des salaires
  • Que les écarts entre salaires soient réduits
  • Le paiement de toute heure supplémentaire effectuée
  • Des formations sérieuses pendant les inter-missions
  • Des primes de déplacement pour les lointaines missions
  • Une vraie RTT, tout de suite : de 4 jours de travail hebdomadaire ou 47 jours de RTT

Travaillons tous, moins et autrement en partageant le temps de travail, les responsabilités et les richesses !!